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Perte d’un parent : comprendre les phases, les émotions et avancer pas à pas

Dernière mise à jour : 2 oct.


Pétales séchés délicats, symbolisant la fragilité et le chemin du deuil d’un parent.
Pétales séchés délicats, symbolisant la fragilité et le chemin du deuil d’un parent.

Perdre un parent… même adulte, c’est comme si une racine profonde se brisait en nous. On croit parfois être préparé·e : “C’est l’ordre des choses”, dit-on. Mais le jour où cela arrive, la réalité ne ressemble jamais à la théorie. Tout vacille.


Et parfois, c’est trop. Alors on fait juste ce qu’on peut. Ce jour-là, c’est suffisant.


La perte d’un parent est une épreuve unique. Cet article propose des repères pour comprendre les phases de ce deuil, accueillir les émotions et avancer pas à pas.


En accompagnant des personnes endeuillées depuis plusieurs années, j’ai souvent observé combien ce deuil est singulier, profond, et pourtant traversé de points communs universels.


Quand un parent s’en va : une perte universelle et intime

Même adulte, nous restons toujours “l’enfant de”. La disparition d’un père ou d’une mère est une perte universelle – tout le monde la vit un jour – mais profondément intime.


Le psychiatre John Bowlby, fondateur de la théorie de l’attachement (Attachement et perte, 2002), a montré combien la sécurité émotionnelle se construit dans les premiers liens. Quand un parent meurt, ce socle affectif est touché. C’est ce qui explique la profondeur du bouleversement.


Déclic à méditer

Et si ce deuil n’était pas seulement une absence, mais aussi une façon de redécouvrir combien ce lien a compté dans votre vie ?

Main posée sur celle d’un parent âgé, symbolisant le lien et la perte.
Le souvenir d’un parent reste vivant dans la chaleur de ce lien invisible.

Combien de temps dure le chemin du deuil d’un parent ?


Il n’existe pas de calendrier officiel. Pour certain·es, les vagues d’émotions s’apaisent après quelques mois ; pour d’autres, elles réapparaissent des années plus tard à des dates symboliques (anniversaire, fête).


Déclic à méditerLe deuil n’est pas un délai à respecter, c’est une relation intérieure qui évolue.


Symptômes physiques et émotionnels du deuil d’un parent


Le deuil traverse tout l’être :

  • Corps : fatigue intense, sommeil fragile, digestion perturbée, tensions.

  • Émotions : tristesse, culpabilité, colère, ambivalence (mélange de soulagement et de chagrin après une maladie, par exemple).

  • Énergie : perte d’élan vital, sensation de vide.


Les neurosciences expliquent ce phénomène par la notion d’“allostasie” (McEwen & Wingfield, 2003) : le corps s’adapte au stress chronique, mais au prix d’un épuisement.


Pas de performance. Pas d’échéance. Juste votre pas d’aujourd’hui.


Auto-bilan en 5 questions

– Mon sommeil s’est-il un peu adouci cette semaine ?

– Ai-je dit à quelqu’un ce que je ressens, même en deux phrases ?

– Ai-je mangé au moins un repas simple et coloré par jour ?

– Ai-je pris trois minutes pour respirer, sans objectif ?

– Ai-je posé un geste qui honore mon parent (un mot, une recette, une chanson) ?


Ce que j’observe souvent, c’est que ces petites attentions quotidiennes redonnent peu à peu un souffle, presque sans qu’on s’en rende compte.

Cœur lumineux rayonnant, symbole de chaleur et de vitalité retrouvée après le deuil
Un cœur qui se rallume peu à peu, comme la vie qui reprend souffle.

Ce que dit la psychologie


Elisabeth Kübler-Ross (Les derniers instants de la vie, 1999) a proposé le modèle des “cinq étapes du deuil”, utile mais non universel.J. William Worden (Grief Counseling and Grief Therapy, 2018) préfère parler de “tâches du deuil”.


Ces repères ne sont pas des cases à cocher, mais des phases du deuil que l’on traverse différemment, chacun à son rythme.


Idée à retenir

Vous n’avez pas à cocher des cases ni à “réussir” votre deuil. Chaque étape est une respiration différente de votre cœur.


Mythes à déposer, et ce qui aide à la place

– “Il faut tourner la page” → Mieux : laisser la page ouverte et écrire à côté.

– “Le temps guérit tout” → Ce qui apaise, c’est ce que vous faites de ce temps.

– “Il faut être fort” → Être vrai soutient davantage que jouer la force.

– “Ne pas pleurer, ça passera” → Les larmes sont un langage. Elles passent, puis laissent de l’espace.

– “Parler, c’est raviver la douleur” → Parler, c’est aussi apprivoiser la douleur.



Les émotions intenses du deuil d’un parent


  • Tristesse et sentiment d’abandon : comme un retour à l’enfant intérieur.

  • Culpabilité : “J’aurais dû être plus présent·e, dire plus souvent je t’aime.”

  • Colère : contre la vie, la maladie, parfois contre le parent lui-même.

  • Ambivalence : parfois soulagement (après maladie) et culpabilité d’éprouver ce soulagement.


Dans mon accompagnement, j’ai souvent constaté que cette douleur peut rester comme une blessure à vif, même longtemps après la perte.


Certaines personnes n’arrivent pas à en parler, ou ne veulent pas, tant la plaie est encore ouverte. L’intensité de cette souffrance me marque à chaque fois : c’est comme si la disparition avait eu lieu hier.

Personne assise, jambes repliées et bras serrés autour, symbolisant la douleur et le repli dans le deuil.
Le deuil peut parfois donner envie de se replier sur soi, comme pour se protéger.

Les émotions qui s’entrechoquent


Dans le deuil d’un parent, les émotions ne se présentent pas toujours calmement. Elles arrivent souvent comme des vagues qui se bousculent :

  • La colère peut se tourner contre la maladie, contre le destin, ou même contre le parent disparu si la relation a été marquée par des conflits.

  • La tristesse surgit parfois brutalement, sous forme de larmes impossibles à retenir… ou au contraire, elle reste bloquée, coincée dans la gorge, tant elle paraît ingérable.

  • La culpabilité s’invite aussi : “J’aurais dû dire, j’aurais dû faire.”

Dans ces moments, la personne endeuillée n’a pas forcément le recul pour “écouter” ses émotions. Elles s’imposent à elle, parfois trop violemment. C’est pourquoi Christophe Fauré (Vivre le deuil au jour le jour, 2018) insiste : toutes ces réactions, même contradictoires ou excessives, sont légitimes.


Petit pas de douceur


Notez aujourd’hui une émotion que vous ressentez (même contradictoire), puis écrivez : “Cette émotion est une preuve que j’ai aimé.”

Ce qui me touche toujours, c’est la sincérité de ces émotions, même quand elles sont difficiles à mettre en mots.


Outils et soutiens naturels pour apaiser le chemin


Approches naturopathiques

  • Mélisse : reconnue pour apaiser le mental agité (Cerny & Schmid, 1999).

  • Passiflore : soutient le sommeil et le calme intérieur (Cases et al., 2011).

  • Tilleul : traditionnellement utilisé pour adoucir les tensions.

  • Magnésium : protecteur du système nerveux (Tarleton & Littenberg, 2015).

  • Alimentation vitalisante : repas simples, colorés, riches en végétaux.

Votre coin mémoire n’a pas besoin d’être parfait. S’il accueille une poussière, c’est la preuve que la vie circule.


EFT (Emotional Freedom Techniques)

Tapotements sur des points précis du corps + verbalisation des émotions → une façon douce d’accueillir sans se noyer.


Fleurs de Bach (approche traditionnelle, non médicale)

  • Star of Bethlehem : pour apaiser le choc.

  • Walnut : pour accompagner la transition.

  • Pine : pour alléger la culpabilité.

  • Holly : pour calmer la colère.


Pratiques énergétiques

Rééquilibrer les centres d’énergie, retrouver un souffle vital. Beaucoup de personnes témoignent d’une sensation d’ancrage et de fluidité retrouvée.

Si la cohérence cardiaque vous endort, considérez que c’est une victoire par forfait du mental.


Mini-pratique respiratoire

Inspirez sur 4 secondes, expirez sur 4 secondes, 6 fois de suite. À refaire avant le coucher ou quand la vague monte.

Mains d’adulte et d’enfant enlacées, reliées par un fil rouge en forme de cœur, symbole de soutien et de respiration partagée.
Un geste simple, comme une respiration partagée, redonne ancrage et vitalité.

Rituels pour honorer son parent


  • Lettre jamais dite : écrire ce qui n’a pas pu être dit.

  • Coin mémoire : une bougie, une photo, un objet symbolique.

  • Carnet des transmissions : noter les valeurs héritées, puis choisir un geste concret pour les faire vivre.

  • Playlist-mémoire : écouter des chansons qui relient.

  • Mandala naturel : fleurs, pierres, feuilles disposées en cercle → méditer quelques minutes.


Exemple : une femme a choisi de garder la tasse préférée de sa mère et une plante qu’elles avaient plantée ensemble. Chaque matin, elle y dépose un mot de gratitude.

Un rituel n’a pas besoin d’être solennel. Parfois, partager un café en silence en pensant à son parent est déjà un rituel… et ça ne demande aucune logistique.

Une playlist-mémoire peut contenir des chansons kitsch. Les souvenirs n’ont pas d’exigence esthétique.


Signes que votre chemin évolue

  • Vous parlez à nouveau de votre parent avec un sourire.

  • Vous retrouvez l’envie de partager un repas ou une activité.

  • Vous sentez que l’amour prend doucement plus de place que la douleur.


Déclics positifs

“Et si honorer votre parent, c’était aussi vous honorer vous-même ?”

“Et si cette période révélait en vous des forces insoupçonnées ?”

Je crois qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de traverser. Il y a seulement la vôtre.


Quand chercher du soutien extérieur ?

Un deuil n’a pas de durée “normale”. Mais il peut être précieux d’être accompagné·e si vous remarquez :

  • isolement croissant,

  • fatigue persistante,

  • perte du goût de vivre,

  • pensées envahissantes.


Il n’est pas toujours nécessaire de trouver les “bons mots”. Parfois, un geste simple — préparer un repas, rester assis·e un moment, partager un silence — devient un soutien immense pour la personne en deuil.


Boris Cyrulnik (Un merveilleux malheur, 1999 ; Les âmes blessées, 2014) rappelle que la résilience se construit souvent grâce à des liens, pas dans la solitude.


A méditer


Demander de l’aide, c’est agrandir le cercle, pas montrer une faiblesse.


Silhouette d’un adulte et d’un enfant faisant voler un cerf-volant coloré au coucher du soleil, symbole de soutien et de transmission.
Dans la lumière du soir, un geste simple devient symbole de partage.

Vers une nouvelle harmonie intérieure


Avec le temps, la douleur se transforme. Elle ne disparaît pas, mais elle change de couleur. Le parent reste présent autrement : dans une recette, une phrase, une valeur.

Ce qui revient souvent, c’est cette capacité qu’ont les personnes endeuillées à inventer, petit à petit, des manières de garder le lien.


Si le deuil pouvait parler, il dirait peut-être : “Je ne suis pas venu pour effacer. Je suis venu pour vous apprendre une autre façon de relier. Moins bruyante. Plus fidèle.”


David Kessler (Finding Meaning, 2019) parle de la “sixième étape du deuil” : donner du sens. Pas pour justifier la perte, mais pour garder l’amour vivant.


Métaphore

L’arbre dont une racine est blessée peut continuer à pousser, parfois même plus large, plus solide.

La perte change la lumière. L’amour, lui, reste la source. Avancez à votre pas.


FAQ – Vos questions fréquentes

Combien de temps peut durer le deuil d’un parent ?

Il n’existe pas de durée universelle. Chaque personne a son rythme.


Est-ce normal de ressentir de la colère ?

Oui. La colère est une énergie légitime, elle fait partie du processus.


Doit-on parler du parent disparu ?

Oui, si vous en ressentez le besoin. Évoquer des souvenirs nourrit le lien, au lieu de l’effacer.



Vous traversez la perte d’un parent et ressentez le besoin d’un accompagnement naturel et bienveillant ?

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Découvrez aussi mon accompagnement, qui relie naturopathie, EFT, Fleurs de Bach et pratiques énergétiques pour avancer pas à pas.




Ressources pour aller plus loin


Ouvrages

  • Bowlby, John. Attachement et perte. Volume 1 : L’attachement. Presses Universitaires de France, 2002.

  • Worden, J. William. Grief Counseling and Grief Therapy: A Handbook for the Mental Health Practitioner. 5e édition, Springer, 2018.

  • Kübler-Ross, Elisabeth. Les derniers instants de la vie (On Death and Dying). Téqui, 1999.

  • Cyrulnik, Boris. Un merveilleux malheur. Éditions Odile Jacob, 1999.

  • Cyrulnik, Boris. Les âmes blessées. Éditions Odile Jacob, 2014.

  • Fauré, Christophe. Vivre le deuil au jour le jour. Albin Michel, 2018.

  • Kessler, David. Finding Meaning: The Sixth Stage of Grief. Scribner, 2019.



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